Crédit Photo : France Info

Le 24 février 2022, il y a un an, la Russie entamait son « opération militaire spéciale » en Ukraine. Retour en images et explications dans ce dossier spécial guerre en Ukraine. Nous revenons dans ce dossier sur cette première année de la guerre en Ukraine.

Avant de rentrer dans les détails de ce conflit, un petit rappel des faits. Pour cela, retour un an en arrière, le 24 février 2022.

Une « opération militaire spéciale »

Nous sommes le jeudi 24 février 2022, à l’aube. En Russie, le président Vladimir Poutine a lancé ce qu’il a appelé une «opération militaire spéciale» contre son voisin, l’Ukraine. Des positions militaires stratégiques sont rapidement bombardées par les troupes russes qui progressent vite. Dans la foulée, la mobilisation générale est déclarée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, demandant aussi le soutient de la communauté internationale. Dans les jours qui suivent, les 27 pays de l’Union Européenne annoncent prendre des sanctions à l’encontre de la Russie. Des armes, des vêtements et du matériel médical sont rapidement envoyés. Cependant, le président Poutine semble déterminé et souhaite un changement de régime en Ukraine. Dans les semaines qui suivent, la guerre cause la fuite de millions d’Ukrainiens. En particulier, des femmes et des enfants ; les autorités ukrainiennes n’autorisant pas le départ des hommes en âge de porter les armes.

Aux origines du conflit russo-ukrainien

Pour rappel, l’Ukraine, pays de 44 millions d’habitants situé entre l’Europe et la Russie, est une ancienne république soviétique devenue indépendante en 1991. Alors qu’une grande partie du pays est plutôt pro-occidentale, une majeure partie de l’est de l’Ukraine est russophone et se sent proche de Moscou.

Dans les années 2000, l’Ukraine, qui ne fait pas partie de l’OTAN, envisageait de se rapprocher de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, créé en 1949, dans le but de freiner l’élargissement de l’alliance. Une perspective insoutenable pour Moscou. En 2014, la Russie a annexé la Crimée. Les habitants de la péninsule, majoritairement russophones, se sont prononcés en faveur du lien avec Moscou lors d’un référendum contesté à l’échelle internationale. Des combats ont ensuite éclaté dans les provinces ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass, qui se sont déclarées « républiques populaires ». Depuis lors, l’armée ukrainienne combat les séparatistes dans une bataille qui a coûté la vie à plus de 13 000 personnes. Les affrontements y ont considérablement diminué depuis les accords de Minsk de 2015, mais la violence éclate toujours régulièrement.

Kiev et ses alliés occidentaux accusent depuis longtemps Moscou de fournir des troupes et des armes aux séparatistes pro-russes du Donbass. Les allégations ont été fortement combattues par le Kremlin. Mais pour la Russie, ces séparatistes sont des Russes qui doivent être protégés par Moscou. En avril 2021, la Russie a rassemblée des troupes à la frontière ukrainienne puis a affirmé s’être retirée. La situation s’est aggravée en octobre 2021 lorsque des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux montrant des troupes russes, des chars et d’autres armes lourdes se dirigeant vers la frontière ukrainienne. Le 1er décembre, la Russie a à son tour accusé l’Ukraine de constituer des troupes dans l’est du pays.

Que souhaite Vladimir Poutine ?

La Russie ne veut pas que Kiev rejoigne l’OTAN, qu’elle considère comme une menace. Jusqu’à présent, Vladimir Poutine a accusé l’Occident d’attiser les tensions avec des exercices militaires en mer Noire et la livraison d’armes modernes à Kiev. L’Ukraine a longtemps refusé d’abandonner son projet d’adhésion à l’OTAN et toute autre « garantie ». Elle a également demandé à rejoindre l’Union européenne.

Mais dans une interview diffusée le 7 mars par ABC, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est finalement dit prêt à « faire des compromis » sur le statut des territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine. Il a également déclaré : « En ce qui concerne l’OTAN, j’ai modéré ma position sur cette question il y a longtemps quand nous avons compris » que « l’OTAN n’était pas prête à accepter l’Ukraine ». « La coalition a peur de tout ce qui est controversé et d’une confrontation avec la Russie », a-t-il déclaré. Le président ukrainien a annoncé le 28 mars que la question de la neutralité de l’Ukraine (semblable au statut de l’Autriche ou de la Suède, deux non-membres de l’OTAN) est « intensément étudiée ». La Russie a également appelé l’OTAN à retirer ses troupes de Roumanie et de Bulgarie, ou à mettre fin à la coopération militaire occidentale avec l’Ukraine.

Quelle suite donner au conflit ?

L’opération militaire lancée le 24 février a suscité des réactions de colère dans de nombreux pays. Actuellement, l’Union européenne et les États-Unis imposent des sanctions économiques à la Russie. Le président états-unien Joe Biden a écarté l’idée d’une intervention militaire en Ukraine, mais défendra les alliés de l’OTAN. Dans le même temps, il a souligné qu’une guerre entre l’OTAN et la Russie conduirait à la « troisième guerre mondiale ». Souvent accusée de lâcheté, l’Europe a décidé d’armer l’Ukraine. Les dirigeants occidentaux sont préoccupés. «Une attaque à l’arme chimique changera totalement la nature du conflit», a prévenu le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.

« Il est évident que nous sommes très inquiets. Je sais que le président (Joe) Biden est profondément préoccupé par le risque d’une Troisième Guerre mondiale et fait tout pour éviter de parvenir au point où un conflit nucléaire devient possible »

William Burns, chef de la CIA,

Les revers militaires en Ukraine pourraient inciter le président russe Vladimir Poutine à recourir à une arme nucléaire tactique ou de faible puissance dans ce pays, a estimé mi avril le chef de la CIA, William Burns.

Sources : AFP, Le Figaro, Le Monde

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